La dystonie ou la maladie des mouvements est une pathologie du système nerveux qui touche des milliers de personnes de tout âge, quel que soit le sexe. Cette maladie indique une défaillance de la maîtrise des mouvements corporels par le cerveau. Comment reconnaît-on les symptômes de la Dystonie ? Et par quel procédé peut-on la diagnostiquer ? Découvrez dans cet article les descriptions de cette maladie ainsi que les signes distinctifs, mais aussi les différents examens à faire pour avoir un diagnostic sur cette maladie.

La dystonie et ses symptômes 

Qu’est ce que la dystonie 

La dystonie est une perte de contrôle motrice suite à un dysfonctionnement du système central nerveux. Elle engendre des conséquences physiques comme des contractions musculaires, des spasmes et des tremblements involontaires, des torsions de la tête et du cou, une position anormale du corps, du trouble d’élocution, des clignotements incessants des yeux…

Il existe plusieurs types de dystonies qui sont différents l’un et l’autre. Elles peuvent se catégoriser par les formes primaires, secondaires et génétiques. Les symptômes se différencient selon le type de dystonie. 

Quels sont les signes ?

Des signes inhabituels peuvent spécifier la maladie comme :

  • La dystonie oro mandibulaire qui présente des contractions au niveau du visage, de la langue, des lèvres ou de la mâchoire et cause des soucis par rapport à l’ouverture et à la fermeture de la bouche ;
  • La dystonie généralisée qui est visible dès le plus jeune âge par un varus ou déviation d’un membre vers l’intérieur. Elle peut se développer et atteindre tout le corps. Dans ce cas, elle va engendrer des altérations articulaires qui vont désordonner les mouvements et les déplacements corporels ;
  • Le blépharospasme qui fait paraître des clignotements incontrôlables des muscles des paupières
  • La dysphonie laryngée ou spasmodique qui se manifeste par des contractions involontaires des muscles des cordes vocales et entraîne la difficulté à s’exprimer ;
  • Le torticolis spasmodique qui se caractérise par une attitude anormale de la tête en l’inclinant sur le côté, vers l’avant ou l’arrière. Cette forme de dystonie se présente au niveau des muscles du cou et des épaules ;
  • La crampe de l’écrivain qui affecte le fonctionnement des muscles des membres supérieurs ;
  • La crampe de musicien qui se traduit par un dysfonctionnement des mouvements manuels ;

Les contractions musculaires involontaires anormales qui atteignent une ou plusieurs parties du corps sont les signes relatifs à la dystonie.

Les diagnostics de la Dystonie

Les symptômes constituent la première ligne de diagnostic de la dystonie par les spécialistes. Mais d’autres examens cliniques sont nécessaires afin de bien distinguer cette pathologie cérébrale. Puisque plus le diagnostic est posé, plus l’évolution de la dystonie sera contrôlée.

Pour diagnostiquer cette maladie, il faut consulter un neurologue ou un spécialiste des mouvements qui peut prescrire divers examens comme :

  • Un EMG ou électromyogramme : est un examen médical qui permet un enregistrement des mouvements inhabituels de la dystonie. C’est un test d’analyse de l’activité musculaire. L’EMG consiste à insérer une aiguille dans la peau et  dans le muscle. L’aiguille va enregistrer l’activité électrique dans le muscle lorsqu’ il y a un relâchement et une contraction des muscles. Un muscle sain au repos ne reproduit aucune active.

L’EMG est associé une étude de conduction nerveuse qui le complète et  permet l’enregistrement des modes de fonctionnement des nerfs. Ce système consiste à placer des électrodes sur la surface cutanée le long du trajet des nerfs. Ensuite des signes électriques sont envoyés et des capteurs enregistrent les fonctions électriques et mesurent la vitesse de transmission des impulsions. Les résultats sont affichés et évalués. Ces deux examens complémentaires émettent des informations importantes sur les pathologies nerveuses et musculaires ;

  • Une IRM ou Imagerie par Résonance magnétique : est un système qui peut être utilisé afin de poser le diagnostic de la dystonie. Étant donnée, que cette maladie résulte d’un dysfonctionnement du mécanisme nerveux qui favorise les mouvements incontrôlés ;
  • Une fibroscopie : est une technique d’endoscopie qui permet l’exploration visuelle de certains conduits et certaines cavités du tube digestif. Elle est utilisée dans le cas d’une dystonie laryngée afin d’examiner les mouvements des cordes vocales au travers les fibres optiques.

Il est important de diagnostiquer le plus rapidement cette maladie afin d’atténuer les symptômes qui nuisent aux activités quotidiennes.Avec ces diagnostics, les neurologues peuvent prescrire des traitements adaptés suivant l’état du patient et l’évolution de la maladie.