Vous avez déjà entendu parler de la myopie ? C’est sûrement parce que vous ou l’un de vos proches en êtes atteint. Mais saviez-vous qu’il existe plusieurs types de myopie ? Cela dépend du mécanisme impliqué, du degré de la myopie, de l’acuité visuelle, de la structure de l’œil myope, de l’âge du patient et des pathologies impliquées. Ces quelques lignes pour vous éclairer sur les différentes classifications de la myopie.

Le degré de correction et la sévérité de la myopie

Pourquoi est-il si important de classer les différent type de myopie ? Simplement parce qu’en chirurgie réfractive, cela permet de bien adapter la technique d’opération et le traitement à attribuer au patient.

Primo, la myopie peut être classée en fonction de son importance, c’est-à-dire à partir du degré de correction nécessaire ou des mesures dioptries à porter en lunettes. Il y a ce qu’on appelle la myopie faible < 3D, la myopie moyenne entre 3 et 6D et la myopie forte > 6D. Il est possible d’adapter la technique de chirurgie réfractive, soit par PKR (pour les faibles aux moyennes), soit par le système LASIK (pour les plus fortes appelées myopies pathologiques).

On peut également déterminer différent type de myopie en fonction de la puissance de la myopie par la longueur axiale des yeux myopes. C’est la distance entre le sommet de la cornée et la fovéa ou le siège de la vision fine au niveau de la rétine. Elle est plus grande chez les myopes, supérieure à e26 mm et plus faible chez les hypermyopes. Cette déformation oculaire peut provenir des complications rétiniennes telles que le staphylome postérieur ou encore la choroidose myopique.

Différent type de myopie en fonction de la structure de l’œil

La structure de l’œil est également prise en compte dans la classification des différent type de myopie. Il y a la myopie axiale, la myopie d’indice et la myopie de courbure.

La myopie axiale est la plus fréquente car elle dépend de la longueur axiale de l’œil myope. Quant à la myopie d’indice, on en parle quand l’indice varie avec la transparence des milieux, à l’exemple des personnes qui souffrent de cataracte. Leur cristallin augmente la convergence des rayons se projetant devant et non sur la rétine.

Enfin, parmi les différents types de myopie en fonction de la structure de l’œil, il y a la myopie de courbure. C’est l’augmentation excessive de la courbure de la cornée et d’un ou plusieurs dioptries de l’œil.

En fonction de la forme clinique de la myopie

Pour classer les différent type de myopie, il importe aussi d’étudier sa forme clinique. On peut citer la myopie simple, la myopie dégénérative, la myopie nocturne, la myopie induite et la pseudo myopie.

On parle de myopie simple lorsque l’œil impliqué est trop long et convergent. C’est la forme clinique de la myopie la plus courante. Quant à la myopie dégénérative, c’est une véritable maladie cornéenne puisque c’est le fond même de l’œil qui rencontre des changements. L’erreur réfractive est ici très élevée tandis que l’acuité visuelle est excessivement inférieure à la normale. Cette forme clinique de la myopie peut apparaître dès l’enfance.

Par ailleurs, il y a la myopie nocturne. Ce différent type de myopie se caractérise par l’augmentation des aberrations optiques marquées par la dilatation de la pupille. Ici, le point de focalisation de l’œil du foyer de loin change avec le niveau de lumière. Quant à la myopie induite, elle concerne celle provoquée par une maladie telle que le diabète et des médicaments comportant des corticoïdes.

Enfin, on entend par pseudo myopie, la myopie provoquée par un spasme de l’accommodation. Dans tous les cas, si vous constatez que votre vue change, il est préférable de consulter un spécialiste dans l’immédiat. Quelques conseils à ce sujet ici.

L’acuité visuelle, un critère important

L’acuité visuelle est aussi un critère très important pour distinguer les différent type de myopie. On calcule l’acuité visuelle par le degré de correction nécessaire à l’œil impliqué. On se réfère à la formule suivante : acuité = 0.25/amétropie.

À titre d’information, la vision est classée 10/10 quand la myopie est de 0 dioptrie. Elle sera mesurée 9/10 pour -0,25 dioptrie, 5/10 pour -0,50 dioptrie, 3/10 pour -0,75 dioptrie, 2/10 pour -1,25 dioptrie, 1/10 pour -2,50 dioptries, et inférieure à 1/10 pour un myope supérieur à -3,00 dioptries.

Age du patient, dernier critère

Pour finir dans la catégorie des différent type de myopie, il y a l’âge du patient qui rentre bien évidemment dans cette classification.

On distingue premièrement la myopie congénitale, qui est rencontrée dès la naissance (environ 4 à 6% de prévalence chez les nouveau-nés sans distinction de sexe). Quant aux bébés nés prématurés ou les fœtus présentant un problème de croissance intra-utérin selon l’OMS, la prévalence est de 10 à 20%.

Deuxièmement, on cite la myopie d’école qui apparaît dès le plus jeune âge.  Ce différent type de myopie est vraiment à considérer puisqu’il touche environ 3 à 5% des enfants occidentaux en âge d’aller à l’école. Troisièmement, il y a la myopie de début de jeunesse rencontrée chez les jeunes de moins de 20 ans, la myopie précoce chez les personnes myopes âgées d’entre 20 à 40 ans et la myopie tardive pour les plus de 40 ans.  Pour plus de renseignements, consultez ce site.